La liberté est au cœur de Roybon, comme elle est dans le cœur des Roybonnais.
Depuis 1906 elle est personnifiée par une statue sur la place centrale du village. L’expression est légitime : la liberté de Bartholdi a une forte personnalité.
Il est bon de rappeler l’histoire de ce monument et il est essentiel d’en comprendre la portée symbolique, politique, historique.
La statue de New York
Avant même la chute du second empire, au cours d’un dîner parisien entre des admirateurs des Etats-Unis l’idée avait germé d’une œuvre d’art que la France offrirait à la démocratie américaine, parce qu’elle venait d’abolir l’esclavage. Dès 1870 Bartholdi réalise une ébauche en terre. En 1871, le député de Paris, Edouard Laboulay, lui propose d’aller sélectionner Outre-Atlantique un site pour l’érection d’une statue monumentale …
Mais dans les années suivantes d’autres monuments l’occupent. Le plus important est le lion de Belfort, à la gloire des soldats français qui ont combattu si vaillamment contre les Prussiens, que ceux-ci décident de ne pas annexer le territoire de Belfort (singulier petit département aujourd’hui) comme tout le reste de l’Alsace… Taillé dans la roche, haut de 11 m et long de 22 m, le lion est une démonstration de force. La bête stylisée exprime aussi un orgueilleux dédain envers l’ennemi.
Tout récemment le lion a été élu monument préféré des Français, dans l’émission de Stéphane Bern.
Bartholdi, inspiré par la statuaire égyptienne, aimait assurément le colossal. Il avait conçu une statue « l’Egypte éclairant l’orient » qui devait marquer l’entrée du canal de Suez, mais que le khédive a finalement refusée… Les proportions pharaoniques de ses œuvres nuisent parfois à leur expressivité.
Le projet de la gigantesque statue américaine met quelques années à se concrétiser.
Le financement est essentiel. Les américains se chargent de payer le socle Mais pour la statue elle-même une campagne de promotion est lancée en France à l’automne 1875 par Edouard Laboulay. Des collectivités locales et surtout 100 000 citoyens participent à la souscription. Ainsi c’est bien le peuple de France qui offre un puissant symbole d’amitié au peuple américain. 1 000 000 de francs ont été réunis ! Des francs or, des Francs « germinal », dont la conversion en euros est délicate.
La liberté est chère, à tout point de vue. Il est vrai qu’il faut régler de redoutables problèmes techniques. Après avoir sollicité Viollet le Duc, pour l’armature de sa statue, Bartholdi fait appel à Gustave Eiffel, le champion de l’architecture en fer.
Il convient aussi de concevoir, de fabriquer les pièces détachées en cuivre repoussé, de prévoir leur assemblage et de régler les questions d’acheminement.
Miss Liberty prend d’abord le train jusqu’à Rouen et il lui faut quarante wagons pour loger son imposante personne. Puis elle monte (en morceaux) sur un bateau appelé Isère, ce que les Isérois peuvent méditer… Les New-yorkais jubilent en accueillant la voyageuse.
Elle est inaugurée le 28 octobre 1886, sur Bedloe’s Island,, un peu trop tard pour célébrer le premier centenaire de l’indépendance américaine (1783). Mais sa puissance symbolique échappe aux datations. Cadeau d’une République à une autre, célébration d’une communauté de valeurs, dépositaire des espoirs pour les immigrants, qui sur leurs bateaux surchargés la découvrent avant d’aborder, la géante altière est devenue la statue la plus célèbre du monde.
Quand le 11 septembre 2001 les twin towers s’écroulent, l’œuvre de Bartholdi ne perd rien de sa fierté et de sa puissance évocatrice.
La Famille Saint Romme
En 1906 donc Roybon inaugure sa liberté. C’est une façon de parler puisque la communauté villageoise a obtenu, parmi les premières du Dauphiné, une charte de franchises au Moyen âge.
L’histoire de la statue roybonnaise s’enracine dans celle de la famille Saint-Romme.
Les élections prévues après la révolution de février eurent lieu au suffrage universel masculin, pour la première fois depuis 1792. Saint Romme est un avocat, attaché aux libertés ; il siège à gauche de la nouvelle assemblée qui définit-laborieusement- les institutions de la II République.
Il est réélu toujours en Isère dans l’Assemblée législative, prévue par la nouvelle constitution. L’Assemblée est dominée par le parti de l’Ordre, c’est-à-dire par une sorte de syndic des conservateurs et des monarchistes de toute obédience. Henri fait partie de la petite minorité républicaine, à gauche donc. Il est utile de rappeler que les notions de gauche et de droite sont toujours relatives.
Avec le coup d’état du prince président, Louis Napoléon Bonaparte, le 2 décembre 1851, la carrière d’Henri Saint Romme s’arrête brutalement…
Suspect aux yeux des serviteurs du futur Napoléon III, il est arrêté, conduit sous bonne garde à Lyon, enfermé au fort de la Vitriolerie (intégré aujourd’hui dans le Quartier général Frère). Il est bientôt relâché. Certains de ses ennemis supposent qu’il a donné des gages au nouveau régime.
Dès lors il ne se mêle plus de politique et se passionne d’agronomie.
Il meurt à soixante six ans le 9 février 1862.
Secrétaire du comité central républicain de Grenoble il conseilla de voter « non » lors du plébiscite, lancé par Napoléon III, pour que le peuple approuve ses réformes d’inspiration d’ailleurs tout à fait libérale.
Saint Romme était hostile au pouvoir personnel, même largement amendé.
En 1870 il participe à la guerre, une guerre voulue par Bismarck, le chancelier du roi de Prusse et déclarée le 19 juillet par Napoléon III…
Il est sergent-fourrier à la 1ère compagnie des Francs-tireurs de l’Isère. Ceux-ci rejoignent les corps francs, commandés par Garibaldi et fondus dans une « armée des Vosges ». Et c’est là qu’il fait connaissance avec un certain capitaine, aide de camp du général italien, l’alsacien Bartholdi…
Pendant l’hiver 1870-1871 la situation militaire de la France est désespérée. Une large partie du territoire est occupée par les Prussiens. Mais près de Dijon l’armée des Vosges remporte un succès en prenant le drapeau d’un régiment prussien, fait d’arme unique dans cette guerre si humiliante pour le pays.
Rendu à la vie civile Mathias se fait inscrire au barreau de Saint Marcellin. Mais son métier d’avocat ne peut employer à lui seul son énergie.
Son père était l’homme de la II République. Mathias fut celle de la III° !
Il lui consacra toute sa carrière politique.
Conseiller municipal de Saint Marcellin, il est révoqué par le gouvernement, dans cette phase étrange où la France balance entre République et restauration monarchique.
Mais en 1877 il est élu conseiller du général du canton de Roybon, puis maire de la commune, puis député de l’arrondissement de Saint Marcellin en 1881, réélu plusieurs fois jusqu’en 1894.
Il opte ensuite pour le Sénat, où il siège jusqu’à l’année de sa mort en 1920.
Sous la III° République les Sénateurs sont élus par un collège électoral. Ils disposent de pouvoirs presque analogues aux députés, beaucoup plus étendus que ceux de la V°. Ils peuvent, par un vote majoritaire, contraindre à la démission un président du conseil.
C’est pourquoi un sénateur est un personnage éminent, à l’échelle locale comme à l’échelle nationale. Mathias Saint Romme, par sa longévité, ses succès électoraux, sa fidélité aux valeurs républicaines, a largement dépassé le poids politique de son père.
En 1906 le Sénat doit être renouvelé par tiers et Saint Romme est un des sénateurs qui rentrent en campagne…
L’histoire politique derrière le monument
L’érection d’un monument démonstratif à la mémoire de son père a son utilité électorale, même si le projet a quelques années d’antériorité et engage les fervents républicains de Roybon.
Le 28 août 1904 un comité de défense républicaine, formé quelques semaines auparavant, se réunit autour de son président, Jean Perraud, arrière grand père de Serge Perraud, l’ancien maire.
Ce serait à la fois une œuvre de propagande républicaine et de reconnaissance (…) que de prendre l’initiative d’une souscription en vue d’élever à Roybon un monument à la mémoire du représentant du peuple, Henri Saint Romme (…). Cet enfant de Roybon, de la plus ancienne origine, dés 1830, propageait des idées de justice et de liberté, malgré les persécutions multiples des pouvoirs rétrogrades que la France était obligée de subir.
Jean Perraud, discours de 1904
Une commission est constituée. Le préfet de l’Isère sollicité par Jean Perraud en accepte la présidence d’honneur. Deux plans, d’un coût inégal, sont réalisés. A l’origine ils ne comprennent ni l’un ni l’autre la statue de Bartholdi. Une souscription est lancée, ouverte à tout le département.
Elle remporte un franc succès tant auprès des personnalités que des « Citoyens les plus humbles et des communes les plus éloignées de notre Dauphiné », selon les mots de Jean Perraud.
Le plan retenu propose un monument pyramidal, en pierre de taille, avec le buste d’Henri Saint Romme en relief de bronze, entouré d’une riche guirlande de lierre, symbole d’éternité. De part et d’autre les blasons de l’Isère, avec le Dauphin dressé et de Roybon, avec ses trois cloches, sont finement sculptés. Sur le socle deux masques de lion guident les jets d’une fontaine.
Mathias Saint Romme offre alors la statue de la liberté, que lui a léguée son ami Bartholdi. De son vivant ? Après sa mort, le 4 octobre 1904 ?
Entre les deux hommes l’amitié avait perduré, alimentée par des souvenirs d’anciens combattants, mais plus encore par la fraternité au sein de la Franc maçonnerie, et les ardentes convictions républicaines.
L’idée de placer, sur le monument dédié à Henri Saint Romme, cette réplique authentique de l’immense liberté de New-York, séduit les membres de la commission.
L’inauguration le 23 septembre 1906
C’est un dimanche, redevenu jour de repos obligatoire par la loi toute récente du 13 juillet. Tous les souscripteurs ont été invités. De nombreuses personnalités honorent Roybon de leur présence : le président du Sénat, Antonin Dubost, le sous secrétaire d’état aux postes, M. Bérard, des députés, les trois sous-préfets du Nord Isère, des conseillers généraux, des maires de multiples communes voisines…
Certains de ces élus ou hauts-fonctionnaires sont venus en train et ont été accueillis à la gare de Roybon par tout le conseil municipal.
Mais la fête est aussi et surtout populaire. La place de l’Orient (place Saint Romme aujourd’hui), décorée de guirlandes tricolores, est submergée par la foule, comme l’atteste la carte postale ci-dessous. Les ouvriers agricoles, les paysans, les artisans, les commerçants, côtoient les fonctionnaires et les notables : instituteurs, juge de paix, notaire, percepteur, médecins…Ainsi se rassemble le peuple, au sens républicain du terme, non pas seulement les classes populaires, mais tous les citoyens. La famille Saint-Romme n’est pas au complet, car les deux sœurs de Mathias ne lui pardonnent pas son anticléricalisme.
La Marseillaise interprétée par « la Lyre Saint Marcellinoise » retentit avec vigueur. Les discours officiels se suivent et tour à tour évoquent l’engagement d’Henri Saint Romme et les combats républicains au nom des Lumières contre l’obscurantisme et pour les libertés.
Un grand banquet « démocratique » réunit ensuite six cent personnes au bas du village, sous la halle des machines des chemins de Tramways Départementaux de l’Isère.
C’est dans un contexte politique et social des plus tendus que Roybon célèbre en 1906 une haute figure de son histoire récente et la liberté.
En effet quelques mois avant l’inauguration la loi de séparation des églises et de l’état a été promulguée le 9 décembre 1905.
La Laïcité de la loi 1905, et le lien avec la Liberté
Pour les radicaux au pouvoir, après la victoire du bloc des gauches aux législatives de 1902, il fallait donner à la laïcité une pleine extension.
C’est une vieille obsession républicaine. La loi du 28 mars 1882 qui instaure un enseignement obligatoire a déjà une dimension laïque, car La Laïcité de la loi 1905, et le lien avec la LibertéJules Ferry son inspirateur, a voulu supprimer toute instruction religieuse dans les écoles primaires remplacé par une instruction civique et morale. Pour Ferry la religion est de l’ordre du privé, au bon vouloir des familles. La création d’un jour de congé (le fameux jeudi) doit permettre aux enfants qui le souhaitent, de suivre le catéchisme en dehors de l’école.
La loi Naquet rétablit en juillet 1884 le divorce que la grande Révolution avait créé. Ce droit, abrogé par Louis XVIII, vise à soutirer la législation française en la matière, à l’emprise du catholicisme, qui fait du mariage un sacrement indissoluble.
La loi Gobet de 1886 interdit aux membres du clergé de travailler dans les écoles publiques. Prêtres, religieux, religieuses, se reclassent comme ils peuvent dans les écoles privées.
Pour les radicaux l’œuvre accomplie n’est pas assez… Radicale. L’Affaire Dreyfus a démontré l’influence de l’Eglise sur les débats publics. A quelques exceptions près le clergé a pris fait et cause contre le capitaine. Un des journaux de la droite catholique, La croix, dont la ligne éditoriale n’a rien à voir avec celle du quotidien d’aujourd’hui, se signale par ses articles violemment antisémites.
En 1902, après les élections, le nouveau président du Conseil, Emile Combes fait de la laïcité et de l’anticléricalisme, ses priorités.
Les congrégations religieuses doivent se mettre en règle par rapport à la loi sur les associations de 1901. Certaines transmettent leur demande d’autorisation au parlement. Beaucoup ne le font pas. Elles sont donc expulsées du territoire à partir d’avril 1903. L’armée encadre parfois ces opérations, qui scandalisent les catholiques français.
En 1904, Emile Combes, en conflit avec le Pape Pie X. entre autres sur la nomination des évêques, décide de rompre les relations diplomatiques de la France avec le Vatican, qui d’ailleurs à cette date n’est pas un état.
Mais pour Combes l’essentiel est ailleurs : trancher les liens qui existent entre la République et les églises, et en particulier annuler le Concordat signé par la papauté et le premier consul en 1801.
La loi de séparation est préparée par la commission Ferdinand Buisson, un protestant libéral. Aristide Briand un « athée tolérant » en est le rapporteur et joue un rôle clef.
Après la démission de Combes, accusé lors du scandale des fiches, de ralentir l’avancement des officiers qui vont à la messe, c’est Briand qui présente la loi devant le parlement et ses qualités d’orateur sont efficaces pour faire adopter le texte, toujours en vigueur et souvent remis en cause, de manière insidieuse ou frontale…
Or c’est une loi de liberté. Ses premiers articles sont rédigés en termes d’une puissante clarté et méritent d’être reproduits :
Art. 1er : La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci après dans l’intérêt de l’ordre public.
Art. 2 : La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte.
En conséquence, à partir du 1er janvier qui suivra la promulgation de la présente loi, seront supprimées des budgets de l’Etat, des départements et des communes, toutes dépenses relatives à l’exercice des cultes..
Le lien entre l’article 1 et la déclaration des droits de l’homme de 1789 est évident. Les articles 10 et 11 du texte fondateur de nos traditions démocratiques déclarent :
Art. 10. Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi.
Art. 11. La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi.
Pour les républicains de 1906 et singulièrement pour les Roybonnais qui entourent la statue de la liberté en un beau dimanche de septembre, la loi de 1905 parachève l’œuvre de la Grande Révolution.
Mais à l’époque elle est un facteur de division entre deux camps, les Français qui partagent cette définition de la laïcité et une partie notable des catholiques.
Cette division existait même au sein de la famille Saint Romme. Les deux sœurs de Mathias avaient voulu faire dire une messe à l’intention de leur père avant l’inauguration de son monument. Elles soulignaient qu’Henri avait été un catholique fidèle. Le sénateur refusa avec véhémence, au nom de la laïcité.
Cette manifestation religieuse faite la veille de l’inauguration du monument est une provocation déplacée et inconvenante. Je ne saurais protester trop violemment contre les instigateurs malappris de cette manœuvre cléricale (…)
Mathias Saint Romme dans La dépêche dauphinoise
La brouille qui couvait parmi les Saint Romme prit un tour définitif… Adèle et Marie n’assistèrent pas à la cérémonie du 23 septembre et leur descendance fut déshéritée par Mathias. Un journal se fit l’écho longuement de cette querelle et l’introduction de son article du 25 septembre démontre bien le clivage dans l’opinion française :
Nous n’avons pas cru devoir rendre compte des fêtes qui eurent lieu dimanche dernier à Roybon et de l’inauguration du monument élevé à la mémoire de Henri Saint Romme, père du sénateur blocard actuel.
Ces fêtes, auxquelles ont pris part tous les Francs-maçons et les membres du parti combiste de la région, n’ont été qu’une manifestation antireligieuse !
Le Nouvelliste, journal de la droite conservatrice lyonnaise
C’est une vision des plus partisanes et des plus restrictives de l’événement !
Mais la virulence existe des deux côtés…
La querelle des inventaires crée en 1906 un climat de guerre civile. En effet la loi de 1905 prévoit que les biens, tous les biens, des Eglises, bâtiments, mobilier, objets liturgiques, doivent être remis à des associations cultuelles… L’armée intervient pour faire appliquer la loi dans des paroisses, où les fidèles se barricadent dans les sanctuaires, pour empêcher ce qu’ils considèrent comme une spoliation…
C’est la première guerre mondiale qui met fin à ces discordes. Dans les tranchées celui qui va à la messe combat avec celui qui n’y va pas. Et on voit le clergé se rallier à l’effort de défense nationale, au point que certains curés, mal inspirés d’ailleurs, bénissent des canons.
Aujourd’hui la plupart des catholiques et l’immense majorité des Français ont a intégré l’esprit de la laïcité et trouvent absurde qu’ils aient pu exister au début du XX° encore une religion d’état… A Roybon, comme dans toutes les communes françaises, la neutralité de la République en matière de cultes est appréciée…
Et la statue de la place Saint Romme est un symbole de toutes les libertés : la liberté d’expression, la liberté d’association, la liberté de réunion et la liberté religieuse, qui sont un héritage commun, le legs pour l’essentiel de la Révolution de 1789 et des Républiques successives
La constitution de la V° République, dans son article 1er, proclame :
La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. (…)
Pourtant les querelles autour de la laïcité sont ranimées, par ceux qui veulent faire comme un toilettage de la loi et par ceux qui la refusent en totalité ou en partie.
La laïcité française est presqu’une exception, parfois décriée, quelquefois enviée. Elle a servi de modèle, entre autres, à Mustapha Kemal qui a laïcisé la Turquie.
Texte rédigé par Jacques Streby, retraité-historien et amoureux de Roybon
Pour aller plus loin
La place Saint Romme et la statue de la Liberté de Roybon (document historique rédigé par P. Dufieux, Professeur d’histoire et cultures architecturales) :